Le pendentif, une belle et longue histoire
Suspendu à sa chaîne, il brille à votre cou, parfois à votre poignet. Précieux ou fantaisie, stylisé ou gravé de motifs réalistes, il n’a pas sa pareille pour personnaliser un look, illuminer une allure, symboliser la femme que vous êtes ou aimeriez devenir. Souvent chargé d’un message symbolique, il en dit long sur votre humeur du jour, vos rêves et votre état d’esprit. Et ce, depuis la nuit des temps… car l’histoire du pendentif dure depuis très longtemps, pour notre plus grand plaisir à toutes.
Et le pendentif fut
Une fois la Terre née du néant, puis peuplée de montagnes, de fleuves et de collines, et enfin d’hommes et animaux pour y vivre, le moment vint enfin pour le créateur de penser à la bagatelle. Les habitants de cette nouvelle planète, comment allait-il bien pouvoir faire pour les rendre encore plus parfaits ? En leur révélant l’art de se parer de bijoux, bien sûr. Des bijoux qu’ils trouveraient dans la nature, et passeraient à leur cou, à leurs oreilles ou à leurs bras. Ainsi fut fait et, avec la Préhistoire, vint le premier pendentif. Il consistait dans un fragment d’ossement suspendu à un cordon de cuir et c’était le plus beau bijou du monde. Très vite, les variantes se multiplièrent : coquillages percés, algues séchées, dents d’animaux, galets polis par la marée, tout était bon pour devenir pendentif !
Et le pendentif devint dieu
Se balançant au bout d’un fil presque invisible, toujours plus délicat et ouvragé au fil du temps, le pendentif semble presque un bijou tombé du ciel. Ce n’est guère étonnant, donc, que pour certaines civilisations antiques comme les Olmèques, il soit devenu un dieu. Et, en tant que tel, il eut droit aux matériaux les plus précieux comme l’or, aux pierres alors les plus rares comme le jade et la turquoise. Plus tard, dans l’Europe médiévale, le pendentif acquit aussi une fonction divine. Utilisé pour conserver les reliques des saints, son art culmine dans le célèbre talisman de Charlemagne, conservé avec le trésor de la cathédrale de Reims.
Pendentifs et peinture
Avec l’explosion des arts à la Renaissance, le pendentif retrouve sa pure fonction décorative. Et, comme l’époque est au culte de l’homme, il est principalement conçu pour mettre cous, décolletés et tenues en valeur. On le cisèle dans l’ivoire ou l’argent, on lui donne des courbes arrondies, on privilégie les modèles réalistes. Les premiers pendentifs animaux voient le jour, s’inspirant des peintures les plus en vogue : des pendentifs papillon (à découvrir sur https://beau-pendentif.com) qui semblent tout droit sortis des tableaux de Botticelli, des pendentifs chevaux ou lièvres évoquant de célèbres scènes de chasse.
Médaillons à l’anglaise
Au XIXe siècle, un étonnant phénomène voit le jour en Angleterre : c’est la locketomanie, ou folie du pendentif médaillon. Souvent réalisé en émail, ce dernier consiste dans un boîtier de forme arrondie qui a pour fonction première d’abriter photos ou mèches de cheveux. Les amoureuses y dissimulent le portrait de leur promis, les mères y enferment les premières mèches de leurs bambins. En période de deuil, il est d’usage d’y placer un souvenir du défunt. Plus qu’un bijou, c’est l’endroit idéal ou dissimuler un trésor intime qu’on porte à son cou comme le bien le plus précieux.
Créations d’artistes
De tout temps, le pendentif fascine. Tour à tour messager et ornement, coffre secret et reliquaire, convoquant le savoir-faire des artisans de toutes les époques et pouvant se réaliser à l’aide de toutes sortes de matériaux, il était logique qu’il attire, tôt ou tard, l’attention des artistes. C’est ainsi qu’au XXe siècle, des peintres de l’envergure de Pablo Picasso, de Joan Miro ou de Salvador Dali s’emparent du pendentif dans une série de créations audacieuses et uniques au monde. Dessinés pour son épouse Dora Maar et réalisés avec la collaboration de l’orfèvre François Hugo, les pendentifs signés par Picasso sont réalisés en or et édités en une vingtaine d’exemplaires seulement. Aujourd’hui l’apanage des collectionneurs, les pendentifs de peintres inspirent de nombreuses collections de bijoux originales, comme par exemple des pendentifs surréalistes tirés de l’œuvre de Dali, en forme de bouche ou de chaussure.
De nos jours, avec le pendentif, tout est permis… l’imagination des créateurs n’a pas de limites, comblant aussi bien les modeuses désireuses d’être toujours dans la tendance que les puristes à la recherche de bijoux personnalisés uniques au monde.