Les véritables modes de transmission du VIH Sida
Plus de trente ans après sa découverte, le VIH Sida fait toujours l’objet de campagnes de sensibilisation et de prévention dans de nombreux pays à travers le monde. Pourtant, force est de constater que bon nombre de personnes ignorent les véritables modes de transmissions de cette maladie. Si certaines ne se protègent pas correctement, d’autres deviennent paranoïaques et rejettent à tort les individus séropositifs. Afin de venir à bout des idées fausses sur la transmission du VIH, voici les réelles sources de contamination de la maladie.
Les relations sexuelles non protégées
La transmission par voie sexuelle est l’une des principales sources de contamination par le VIH Sida. Le risque est le plus élevé lors des rapports sexuels avec pénétration vaginale ou anale non protégés, à savoir sans préservatifs. En effet, les sécrétions vaginales et le sperme sont deux fluides sexuels qui présentent une forte concentration du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Lors d’une pénétration, des microlésions se forment et facilitent l’entrée du virus au sein de l’organisme.
La fellation est le deuxième acte sexuel qui transmet le VIH Sida. Si le simple contact entre la bouche et le pénis présente un risque moyen de contamination, le risque devient plus élevé lorsqu’il y a éjaculation dans la bouche du partenaire sans utiliser un condom. Dans la même mesure, le cunnilingus constitue un faible risque de transmission lors du contact de la bouche avec le vagin. La possibilité de contamination augmente en cas de lésions génitales ou dans le cas où il y a une présence de sang, notamment pendant les règles.
Suite à une ou plusieurs relations sexuelles à risques, il convient de faire un autotest VIH afin de se faire prendre en charge le plus rapidement possible. En effet, c’est une excellente manière qui permet de limiter la progression de la maladie et ainsi, continuer à vivre une vie normale.
La voie sanguine
La contamination par voie sanguine est un autre mode de transmission du VIH Sida des plus fréquents. Il concerne principalement les toxicomanes usagers de drogues injectables, les hémophiles ainsi que les transfusés. La maladie se transmet le plus souvent par l’utilisation d’une aiguille, ou tout autre type de matériel ayant un contact avec le sang, non ou mal stérilisée et qui comporte une importante dose du virus. Afin de pouvoir se protéger dans ce type de situation, il est recommandé d’utiliser des seringues à usage unique. Grâce aux multiples dispositifs de prévention établis par les autorités sanitaires, les risques liés à ce mode de transmission sont aujourd’hui très limités.
De la mère-enfant
Un autre mode de transmission du VIH Sida est celui de la contamination de la mère séropositive à son enfant. La transmission peut survenir in utero, pendant l’accouchement ou durant l’allaitement. Au cours de la grossesse, le risque de transmission est le plus élevé au cours du troisième trimestre. Si la mère est prise en charge à temps, ce risque est réduit jusqu’à 1 %, dans le cas contraire, il est de 20 %. Pour limiter le risque de contamination du bébé lors de l’accouchement, il est recommandé de recourir à une césarienne. Effectivement, lorsque celle-ci est réalisée avant le début de travail, la poche des eaux est totalement intacte, ce qui réduit largement le taux de contamination du nouveau-né. Une fois le bébé mis au monde, l’allaitement artificiel est à privilégier, car il est important de savoir que le VIH passe également par le lait maternel.